● COMMENTAIRES D'OEUVRES
Micheline Hachette et la "Robe à Lire"
Cette robe, définie comme un « Roman à lire », a été réalisée par Roland Sabatier en avril 1964. Plusieurs photographies en ont été effectuées avec Micheline Hachette dans différentes postures gestuelles destinées à être introduites dans le pièce de théâtre discrépante « Graal ou la Leçon des Rois », qui devait paraître dans UR, n°4 bis, en septembre 1964.
En décembre de la même année, cette œuvre a figuré dans l’exposition « Le Bazar Lettriste », à la Galerie de la Librairie Anglaise ; puis, en octobre 1965 dans la salle lettriste de la Biennale de Paris où elle était présentée sur un mannequin. Plusieurs photos, avec Viviane Brown, Micheline Hachette ou l’auteur, ont été diffusées à cette époque dans la presse.
LA photographie avec Micheline Hachette qui était reproduite dans la revue UR a été reprise dans « L’Art conceptuel », de Tony Godfrey (p.59) . Edition anglaise, 1998.
Isidore Isou lors de la réalisation de son oeuvre "Contre la poésie sonore", à la Rotonda della Besana, le vendredi 31 mai 1985, à Milan, dans le cadre du Festival International de Poésie "Milano-Poesia" dont Anne-Catherine Caron avait organisé la venue ainsi que celle d'un autre lettriste, Roland Sabatier.
Cette photographie étonnante a été maintes fois reproduite dans les médias nationaux et internationaux. Elle figure ici à l'occasion d'une publication d'un journal slovène, en écho à l'exposition "Letrizem Isidore Isou" dont Francesco Conz et Roland Sabatier étaient les commissaires.
"Danse du dos" interprétée par Anne-Catherine Caron dans le cadre d'un récital de poésie organisé à l'occasion de l'exposition "Photo-Ecritures lettristes", Centre International de Séjour, Paris, septembre 1973.
Virginie Caraven, "Légende indienne et d'ailleurs, 1990-1991. (détail).
Acrylique sur cartes routières, 150x 225 cm.
Cette oeuvre hypergraphique a figuré dans le cadre de la participation du groupe lettriste à la Biennale de Venise de 1993 et, notamment, dans l'exposition "Le Lettrisme au-delà de la féminitude" (Il Lettrismo al di là della femminilitudine), organisée par Anne-Catherine Caron en 2003 au Musée d'Art Contemporain d'Albisola, Italie.
Anne-Catherine Caron. Romans en piles, 2003 (extrait)
Cette oeuvre a été présentée dans le cadre de l'exposition "Le Lettrisme au-delà de la féminitude" (Il Lettrismo al di là della femminilitudine), Musée d'Art Moderne d'Albisola, Italie.
Gérard-Philippe Broutin, Les habitants de New-York (1980 - 198 )
Extraits, 1982
Etranges habitants que ceux que nous présente la série des œuvres de Gérard-Philippe Broutin réunies sous le titre de Les Habitants de New York.
Sur — qui doit s’entendre comme un « en marge » — l’une des parties constitutives de cet ensemble, l’auteur précise, sans plus d’explications, qu’il s’agit-là d’une « œuvre corporelle », une œuvre fondée sur le corps charnel dont l’idée — et l’idée seulement — nous est donnée en chacun de ses segments par les voies du croquis, et qui, en cela justement, nous dit que l’accomplissement réel serait ce projet, à moins qu’il n’en soit que l’indication d’une concrétisation sans cesse différée. Les habitants dont il est question de ne nous disent rien sur les résidents de la capitale outre-Atlantique ; ils ne nous parlent que de l’art plastique à l’intérieur duquel, sous la forme catégorisée d’éléments, de mécaniques, d’occupations ou de rythmes, de thèmes et de buts ou, encore, d’ambiances, manifestés ou incarnés par des vivants, ils construisent un terrain particulier, reconnaissable, dans l’ensemble établi de l’immensité méca-esthétique. Dans cette œuvre physique, que l’on pourrait voir aussi comme d’inventaire, la préférence accordée à la représentation hâtive — plutôt qu’à la photographie qui eut suggéré l’accomplissement — vise à la création d’universaux en tant que ce procédé néantise les particularités propres à chacun des individus. Ces habitants sont les habitants du monde et les buildings qu’ils esquissent ne sont plus l’apanage des seuls Américains. En fin de compte, ces habitants, ils habitent plus les arts visuels de leurs possibilités propres – langagières, gestuelles, spirituelles, etc. — que la ville où l’auteur nous précise qu’ils demeurent. Roland Sabatier, 2005.
A gauche : Isidore Isou, La Plastique-livre, 1962.
Cette œuvre figurait au Salon de Comparaisons en 1962. Reconstitution en 1987 pour l’exposition « Isidore Isou et la méca-esthétique » à la Galerie de Paris.
La notion de livre, avec sa matérialité autant que son contenu spirituel, est envisagée dans cette œuvre comme un support inédit, en tant que tel, de recevoir, de porter et de perpétuer les formes esthétiques lettristes, hypergraphiques ou infinitésimales. La « Plastique-livre » dérive de l’intégration de la méca-esthétique généralisée des produits industriels.
A droite : Roland Sabatier, Spectacle électrographique, 1963.
« ... Ces partitions qui notent des lumières à l’aide de différents signe sont (...) des œuvres plastiques abordant, dans l’hypergraphie, des problèmes formels particuliers. D’autre part (...) chaque effet lumineux indiqué par une notation (...) devient un signe correspondant lui même, à un son et c’est le spectacle dans son entier qui se définit alors comme un spectacle hypergraphique. Roland Sabatier, « Réponses à Gérard Rambert au sujet de l’électrographie », Editions Psi, 1990.
TOUS DIEUX, TOUS MAITRES
Roland Sabatier,
Tous Dieux, tous Maîtres, 1969
Jean-Pierre Gillard
LA DEMARCHE INFINITESIMALE – BLANC, VERT, RIEN – JANVIER 1972
La démarche infinitésimale en mai 1972.
Acrylique sur toile, 131 x 98 cm.
Collection ACC, Paris.
DU PETIT MOULIN AU GRAND CLUNY
En écho au « Blog du Lettrisme », qui évoquait récemment des souvenirs de lieux où certains membres du groupe lettriste se réunissaient au début des années 70, j’ai envoyé à son rédacteur l’une des pages de mon livre « Roman à Équarrir », édité en 1978 par les Editions Anakota à Paris. Il s’agit de la page 32 de cet ouvrage qui faisait référence au café dénommé Le Petit Moulin où ces rencontres entre Jean-Pierre Gillard, Gérard Philippe Broutin, François Poyet et moi-même se déroulaient.
Le hasard veut que je travaille depuis un an environ sur les traces de ces parcelles de vie qui m’ont conduite à réaliser une fresque romanesque intitulée les « Années Lettristes », et dont un extrait du premier volume titré « Romanzo di una Lettrista » est actuellement exposé à la Galerie delle Donne de Turin. Cette œuvre reprend, au niveau du sujet, des thématiques autobiographiques qui s’inscrivent dans la continuité de « Rattaché/détaché sur Seine », un film excoordiste débutant à Sèvres et présenté l’an dernier dans le cadre d’une exposition organisée par Jean-Pierre Gillard sur Et Web.
"Roman à Equarrir", p. 32. Editions Anakota, Paris, 1978
Cette robe, définie comme un « Roman à lire », a été réalisée par Roland Sabatier en avril 1964. Plusieurs photographies en ont été effectuées avec Micheline Hachette dans différentes postures gestuelles destinées à être introduites dans le pièce de théâtre discrépante « Graal ou la Leçon des Rois », qui devait paraître dans UR, n°4 bis, en septembre 1964.
En décembre de la même année, cette œuvre a figuré dans l’exposition « Le Bazar Lettriste », à la Galerie de la Librairie Anglaise ; puis, en octobre 1965 dans la salle lettriste de la Biennale de Paris où elle était présentée sur un mannequin. Plusieurs photos, avec Viviane Brown, Micheline Hachette ou l’auteur, ont été diffusées à cette époque dans la presse.
LA photographie avec Micheline Hachette qui était reproduite dans la revue UR a été reprise dans « L’Art conceptuel », de Tony Godfrey (p.59) . Edition anglaise, 1998.
Isidore Isou lors de la réalisation de son oeuvre "Contre la poésie sonore", à la Rotonda della Besana, le vendredi 31 mai 1985, à Milan, dans le cadre du Festival International de Poésie "Milano-Poesia" dont Anne-Catherine Caron avait organisé la venue ainsi que celle d'un autre lettriste, Roland Sabatier.
Cette photographie étonnante a été maintes fois reproduite dans les médias nationaux et internationaux. Elle figure ici à l'occasion d'une publication d'un journal slovène, en écho à l'exposition "Letrizem Isidore Isou" dont Francesco Conz et Roland Sabatier étaient les commissaires.
"Danse du dos" interprétée par Anne-Catherine Caron dans le cadre d'un récital de poésie organisé à l'occasion de l'exposition "Photo-Ecritures lettristes", Centre International de Séjour, Paris, septembre 1973.
Virginie Caraven, "Légende indienne et d'ailleurs, 1990-1991. (détail).
Acrylique sur cartes routières, 150x 225 cm.
Cette oeuvre hypergraphique a figuré dans le cadre de la participation du groupe lettriste à la Biennale de Venise de 1993 et, notamment, dans l'exposition "Le Lettrisme au-delà de la féminitude" (Il Lettrismo al di là della femminilitudine), organisée par Anne-Catherine Caron en 2003 au Musée d'Art Contemporain d'Albisola, Italie.
Anne-Catherine Caron. Romans en piles, 2003 (extrait)
Cette oeuvre a été présentée dans le cadre de l'exposition "Le Lettrisme au-delà de la féminitude" (Il Lettrismo al di là della femminilitudine), Musée d'Art Moderne d'Albisola, Italie.
Gérard-Philippe Broutin, Les habitants de New-York (1980 - 198 )
Extraits, 1982
Etranges habitants que ceux que nous présente la série des œuvres de Gérard-Philippe Broutin réunies sous le titre de Les Habitants de New York.
Sur — qui doit s’entendre comme un « en marge » — l’une des parties constitutives de cet ensemble, l’auteur précise, sans plus d’explications, qu’il s’agit-là d’une « œuvre corporelle », une œuvre fondée sur le corps charnel dont l’idée — et l’idée seulement — nous est donnée en chacun de ses segments par les voies du croquis, et qui, en cela justement, nous dit que l’accomplissement réel serait ce projet, à moins qu’il n’en soit que l’indication d’une concrétisation sans cesse différée. Les habitants dont il est question de ne nous disent rien sur les résidents de la capitale outre-Atlantique ; ils ne nous parlent que de l’art plastique à l’intérieur duquel, sous la forme catégorisée d’éléments, de mécaniques, d’occupations ou de rythmes, de thèmes et de buts ou, encore, d’ambiances, manifestés ou incarnés par des vivants, ils construisent un terrain particulier, reconnaissable, dans l’ensemble établi de l’immensité méca-esthétique. Dans cette œuvre physique, que l’on pourrait voir aussi comme d’inventaire, la préférence accordée à la représentation hâtive — plutôt qu’à la photographie qui eut suggéré l’accomplissement — vise à la création d’universaux en tant que ce procédé néantise les particularités propres à chacun des individus. Ces habitants sont les habitants du monde et les buildings qu’ils esquissent ne sont plus l’apanage des seuls Américains. En fin de compte, ces habitants, ils habitent plus les arts visuels de leurs possibilités propres – langagières, gestuelles, spirituelles, etc. — que la ville où l’auteur nous précise qu’ils demeurent. Roland Sabatier, 2005.
A gauche : Isidore Isou, La Plastique-livre, 1962.
Cette œuvre figurait au Salon de Comparaisons en 1962. Reconstitution en 1987 pour l’exposition « Isidore Isou et la méca-esthétique » à la Galerie de Paris.
La notion de livre, avec sa matérialité autant que son contenu spirituel, est envisagée dans cette œuvre comme un support inédit, en tant que tel, de recevoir, de porter et de perpétuer les formes esthétiques lettristes, hypergraphiques ou infinitésimales. La « Plastique-livre » dérive de l’intégration de la méca-esthétique généralisée des produits industriels.
A droite : Roland Sabatier, Spectacle électrographique, 1963.
« ... Ces partitions qui notent des lumières à l’aide de différents signe sont (...) des œuvres plastiques abordant, dans l’hypergraphie, des problèmes formels particuliers. D’autre part (...) chaque effet lumineux indiqué par une notation (...) devient un signe correspondant lui même, à un son et c’est le spectacle dans son entier qui se définit alors comme un spectacle hypergraphique. Roland Sabatier, « Réponses à Gérard Rambert au sujet de l’électrographie », Editions Psi, 1990.
TOUS DIEUX, TOUS MAITRES
Roland Sabatier,
Tous Dieux, tous Maîtres, 1969
Jean-Pierre Gillard
LA DEMARCHE INFINITESIMALE – BLANC, VERT, RIEN – JANVIER 1972
La démarche infinitésimale en mai 1972.
Acrylique sur toile, 131 x 98 cm.
Collection ACC, Paris.
DU PETIT MOULIN AU GRAND CLUNY
En écho au « Blog du Lettrisme », qui évoquait récemment des souvenirs de lieux où certains membres du groupe lettriste se réunissaient au début des années 70, j’ai envoyé à son rédacteur l’une des pages de mon livre « Roman à Équarrir », édité en 1978 par les Editions Anakota à Paris. Il s’agit de la page 32 de cet ouvrage qui faisait référence au café dénommé Le Petit Moulin où ces rencontres entre Jean-Pierre Gillard, Gérard Philippe Broutin, François Poyet et moi-même se déroulaient.
Le hasard veut que je travaille depuis un an environ sur les traces de ces parcelles de vie qui m’ont conduite à réaliser une fresque romanesque intitulée les « Années Lettristes », et dont un extrait du premier volume titré « Romanzo di una Lettrista » est actuellement exposé à la Galerie delle Donne de Turin. Cette œuvre reprend, au niveau du sujet, des thématiques autobiographiques qui s’inscrivent dans la continuité de « Rattaché/détaché sur Seine », un film excoordiste débutant à Sèvres et présenté l’an dernier dans le cadre d’une exposition organisée par Jean-Pierre Gillard sur Et Web.
"Roman à Equarrir", p. 32. Editions Anakota, Paris, 1978
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